Je regarde les arbres se laisser, indifférents, chahuter par le vent.
Leurs branches sont tout ébouriffées, et eux semblent parfaitement ancrés, immuables.
Les observer me donne un sentiment d’éternité.
Les oiseaux, plutôt que braver le vent, semblent jouer avec lui.
Ils volent à tire-d’aile et arrivent sans sembler freiner sur les branches et sans jamais les heurter.
Comment font-ils ?
Par quel mystère ?
Les regarder me donne un sentiment de légèreté.
Les fleurs et leurs couleurs, à l’aspect frêle et pourtant si solide, me donnent un sentiment de joie.
J’assiste au spectacle de la vie autour, harmonieuse, sans heurt, où tout semble à sa juste place.
Je suis à m’émerveiller dans cette espace du « rien », hors du temps et la vie me répond en m’offrant le « plein » délié de toutes attentes.
C’est toujours dans cette absence à toute agitation futile que survient l’essentiel.
Accepter le silence, accueillir ce qui survient, sans contrôle, sans prévision, avec la curiosité et l’enthousiasme de l’enfant qui découvre d’instant en instant, sans a priori.
Être, juste être.
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Angélica Mary.
Photo – Le JaRdin de l îL dEILe – Auteur ?

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