Nous sommes tous pareillement différents.

La difficulté consiste à s’accueillir totalement comme nous sommes sans chercher l’approbation.

Moins nous accueillons qui nous sommes, plus nous cherchons la reconnaissance d’autrui et si elle vient à manquer, réellement ou supposément, nous mettons cela sur le compte de nos différences qui susciteraient l’incompréhension, la non-acceptation de notre singularité par les autres.

Nous nous rejetons autant que nous les rejetons et nous sentons rejetés.

Nous oublions simplement que si nous sommes différents de l’autre, par essence, l’autre est aussi différent de nous.

Alors ?

Alors trop souvent nous jetons notre différence à la face du monde comme un défi.

Nous voulons à tout crin être acceptés tels que nous sommes sans nous préoccuper de nous accueillir nous-même, ni plus d’accueillir autrui.

Or, si nous ne nous accueillons pas tout à fait, ce qui est le cas du plus grand nombre pour autant que j’ai pu observer, alors, qu’importe que l’autre nous accepte, nous passerons notre temps à traquer la preuve que nous ne sommes pas compris, ignorant qu’il n’y a rien à comprendre, jamais.

Ni par autrui ni par nous-même.

Il y a juste à accueillir, soi et les autres en ce que chacun est.

La singularité de chacun permet à chacun de se situer, de se regarder soi-même, de se découvrir.

En cela nous sommes tous semblables, nous avons besoin de l’autre pour nous observer nous-même, nous découvrir.

Au lieu de quoi, le plus souvent nous regardons l’autre, l’évaluons, nous comparons.

Or l’important n’est jamais ce que nous voyons de l’autre, mais ce que nous observons de nous-même face à ce que nous voyons de l’autre.

Sommes-nous irrités, accueillants, jugeants, compassionnels, méprisants, arrogants, suffisants, aimants … ?

Notre valeur ne s’évalue pas par comparaison, pour autant qu’elle ait lieu d’être mesurer, elle s’évalue par ce que nous cultivons en nous-même

Nous avons à prendre conscience que réellement, absolument, la seule valeur valable est celle que nous nous accordons nous-même à nous-même.

Ce qui nous pèse, nous mène,  est l’image que nous avons de nous-même.

C’est pourquoi il est nécessaire de s’observer soi, en silence, c’est-à-dire sans jugement et accueillir tout ce que nous voyons de nous-même.

Ainsi, nous pourrons œuvrer à modifier ce que nous estimons qui doit l’être en nous-même pour nous-même.

Alors nous pourrons vivre en paix avec nous-même et les autres, conscients enfin, que chacun, comme nous-même, est aux prises avec ses propres singularités, que parfois cela le mène, comme nous-même, à la souffrance, au désamour de soi.

À chacun ses réalités du moment, ses croyances, ses forces , ses faiblesses …

Se dire oui à soi-même pour pouvoir dire oui au monde.

Être, différent, c’est être pareil autrement.

Juste être.

Angélica Mary

Illustration – Auteur ?

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