Ne nous hâtons pas de trouver des réponses.

Souvent elles claquent comme une porte qui se referme et nous laisse encombrés de nos vaines certitudes, les mains vides, le cœur à la dérive.

Nous sommes si pleins de nos préjugés, de nos peurs, de nos doutes que nous osons trop rarement nous ouvrir tout entier à l’inconnu, le non su.

Nous nous enfermons dans les limites du sûr et certain et restons sur le seuil de l’infinité des possibles, nous frôlant nous-même sans oser nous regarder, sans nous apprendre.

Nous avons si peur de tout ce que nous ne savons pas, que nous préférons souvent nous en tenir au convenu, même dépourvu de sens.

Osons ouvrir les portes de nos incertitudes, de notre infinitude.

Laissons les questions se perdre au plus profonds de nos silences.

Laissons-les se taire.

Observons les mouvements, les élans naître de nos silences. Accueillons nos variations, elles sont les signes de notre évolution. Car nous sommes vivants et la vie est mouvements.

Accueillons notre ignorance de tant de choses et de nous-même encore plus, afin de pouvoir chaque jour naître un peu, naître encore.

Soyons patients.

Apprenons à attendre sans rien attendre, attentifs, ouverts, silencieux.

Car l’essentiel se situe avant les mots.

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Angélica Mary.

Illustration – Paul Delvaux.

 

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